Jean Prévost et ses revendications

L’hebdomadaire “Pamphlet”, un instrument politique.
La revue créée en janvier 1933, est rédigée par Prévost et deux autres journalistes. Elle se veut libre, ce qui correspond tout à fait à la liberté d’ esprit que Prévost revendique et à laquelle il s’ entraîne, notamment en rédigeant des notes quotidiennes.
Toutefois, après la tentative de coup de force de l’extrême droite du 12 février 1934, les positions se radicalisent et “Pamphlet” cesse de paraître. les deux autres co-rédacteurs de la revue seront plus tard de la collaboration.

 

“J’aime encore les Allemands”
Prévost connaît bien l’ allemand, il estime la culture allemande, il aime le peuple allemand.
Bien qu’Hitler soit chancelier depuis le 30 janvier 1933, Jean Prévost écrit dans le numéro de “Pamphlet” du 24 mars, un texte dans lequel il renouvelle son attachement à un pays, non au régime dans lequel il s’engage.

1939-1940
Quand vient la guerre, il est prêt à se battre. Le jour de la déclaration de guerre, il dira à son ami écrivain André Chamson qu’il pense être un écrivain qui donnera sa pleine mesure après la quarantaine. En 1939, il a 38 ans, il meurt a 43 ans.
Comme il parle plusieurs langues, dont l’allemand, il est nommé au service des écoutes téléphoniques au Havre.
Lors de l’invasion allemande, son unité est évacuée par Cherbourg à Casablanca.

Après juin 40.

Démobilisé, il suit à Lyon le “Paris-Soir” qui a quitté la zone occupée, une partie du journal, restée à Paris, se mettra à la botte des allemands.Sa seconde épouse, Clause, juive, ne pouvant pas le suivre, il écrit à l’écrivain allemand Friederich Sieburg une lettre pleine de dignité dans laquelle il lui demande d’intervenir.

Par rapport à Vichy.

Plusieurs témoignages font état de sa répulsion pour Pétain et son régime

Implication dans la Résistance avant le Vercors.

Il participe à la réunion constitutive du Comité National des Ecrivains Zone Sud, à Lyon, en 1943.

Il participe également au bulletin clandestin “Les Etoiles” premier numéro en février 1943 mais, à part cela, reste distant à la presse clandestine.

On ne sait pas bien quelles ont été ses activités. Il était d’une discrétion totale sur la question, disant que le meilleur moyen pour ne pas parler sous la terre est d’en savoir le moins possible. Plusieurs témoignages et observations font état d’une probable activité résistante.

Résistant et écrivain, pas écrivain de la Résistance.

Prévost ne relève ni de la littérature de combat ni de la littérature de lutte spirituelle comme les les Editions de Minuit. Rien sur la guerre pendant ses notes journalières.

Jean Prévost

https://www.cairn.info/revue-la-revue-des-revues-2014-1-page-26.htm

Antoine de Saint-Exupéry, l’ami lui aussi au combat contre le nazisme.

Dans la revue d’Adrienne Monnier “Le navire d’argent” d’avril 1926, était paru le premier texte de Saint-Exupéry, “L’avaiateur”. Après le texte, Jean Prévost présentait ce nouvel auteur. Saint-Exupéry deviendra, lui, un résistant de l’extérieur, dans l’aviation.